samedi 22 décembre 2007 par Guillaume HoudantSOURCE :Voici pour la nature et nos chères hirondelles une information bien réjouissante. En effet, il y a un an de cela, le site du Mont Moreland près de Durban en Afrique du Sud était menacé par la construction d’un aéroport visant à accueillir au mieux la coupe du monde de football qui s’y déroulera en 2010. Or, pour rappel, ce site est un haut lieu de rassemblement pour de nombreuses espèces d’oiseaux migrateurs en Europe, dont les hirondelles qui viennent s’y réunir par millions.
Voici la copie du communiqué de presse en date du 12 Novembre 2007 :
Grâce aux discussions menées par BirdLife Afrique du Sud et aux pressions internationales, le refuge hivernal de 5 millions d’hirondelles rustiques devrait être sauvé. Le gouvernement vient en effet de renoncer à construire le nouvel aéroport La Mercy sur la roselière qui abrite ces oiseaux durant l’hiver. Les hirondelles seront d’autre part surveillées au moyen d’un radar pour éviter les collisions avec les avions, lorsqu’elles gagnent leur dortoir au crépuscule.
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Il y a une année, BirdLife Afrique du Sud lançait un appel à la mobilisation internationale. Les autorités sud-africaines projetaient en effet de construire un nouvel aéroport sur le site même de ce gigantesque rassemblement d’hirondelles. (...) Les scientifiques, les amoureux des oiseaux et les communautés locales ont parlé d’une seule voix pour demander une étude d’impact et une modification du projet. Les organisations partenaires BirdLife, dont l’ASPO, se sont jointes au concert de protestations.
Un plan d’action pour sauvegarder les hirondelles a été rendu public par BirdLife. Outre la préservation et la gestion optimale des roselières, le gouvernement s’est engagé à mettre en place un suivi des groupes d’hirondelles au moyen d’un radar. Il permettra aux avions d’être alertés par la tour de contrôle et de modifier leur trajectoire lors des décollages et des atterrissages. (...)
« Ce résultat est vraiment réjouissant » exulte Neil Smith, responsable de la conservation auprès de BirdLife Afrique du Sud. « Sans l’engagement international de milliers de protecteurs des oiseaux, les hirondelles auraient sans nul doute été condamnées ».
François Turrian, vice-directeur de l’ASPO ajoute : « les oiseaux ne connaissant pas les frontières, il est nécessaire de mettre en œuvre leur protection à l’échelle des continents ; les hirondelles du Mont Moreland qui passent le printemps et l’été sous nos latitudes sont devenues des symboles de cette réalité ».
Voici une victoire de taille pour tous les amis de la nature et des hirondelles. Nous pouvons remercier les acteurs de cette réussite pour le travail qu’ils ont fourni et qui fut sans doute, une fois de plus laborieux mais ô combien exaltant.
http://www.picardie-nature.org/spip.php?article363#nb1