Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
18 octobre 2008 6 18 /10 /octobre /2008 17:46
Le Parisien 16 octobre 2008
COMPIEGNE.
Nicolas Sévaux
 
Deux espèces de chauves-souris nichent au château. Des espèces rares qui vont faire l'objet d'une protection de tous les instants.

«CE SOIR, nous signons avec les représentants du château de Compiègne une convention de protection pour préserver un site extrêmement important pour les chauves-souris. » Comme l'explique Armelle Pierroux, le château renferme un écosystème éminemment fragile. En l'occurrence, « deux espèces de chauves-souris, le grand murin* et le petit rhinolophe*, protégées depuis de longues années au niveau européen et qui ont colonisé deux endroits du château ». Les grands murins, précise la chargée de projet au sein du Conservatoire des sites naturels de Picardie, « ont leurs habitudes dans les combles du château, mais durant l'été uniquement. C'est la période où la colonie est en pleine phase de reproduction ». Quant aux petits rhinolophes, ce sont les souterrains du château qui ont leurs faveurs, et l'hiver seulement. « Durant cette période, de novembre à décembre environ, ils se réfugient dans des endroits frais et sombres afin d'hiberner en toute quiétude. » C'est d'ailleurs cette dernière espèce qui fait l'objet ce soir de la signature d'une convention, la deuxième du genre, entre le château et le Conservatoire des sites naturels de Picardie.
Des espèces menacées
« Le premier partenariat, signé en 1998, concernait les grands murins, aujourd'hui il convient également de mieux protéger les petits rhinolophes. » Et il y a urgence, prévient Armelle Pierroux. « De manière générale, les chauves-souris deviennent de plus en plus rares. Il y a de cela quinze ans environ, le château renfermait une colonie d'un millier de grands murins. Cet été, ils n'étaient plus que deux cents, avant qu'une épidémie ne tue tous les jeunes et environ 80 % des adultes. » Il s'agit donc aujourd'hui, « de rendre les combles plus calmes et plus aérés afin de recréer un espace propice aux chauves-souris ». Idem dans les souterrains, « où la colonie d'une trentaine de petits rhinolophes va être l'objet de toutes nos attentions ».
* Grand murin, 35 à 40 cm d'envergure, poids, 20 à 40 g. Petit rhinolophe, 15 à 20 cm d'envergure, poids, 5 à 10 g.
Partager cet article
Repost0
30 août 2008 6 30 /08 /août /2008 10:56

 
LE MONDE  26.08.08 

La 12e Nuit européenne de la chauve-souris, organisée, samedi 30 et dimanche 31 août, par la Société française pour l'étude et la protection des mammifères, est une invite à observer l'étonnante diversité des chiroptères, dont il existe près d'un millier d'espèces sur la planète, une quarantaine d'entre elles vivant en Europe où elles sont protégées par une directive communautaire. Mais aussi à prendre conscience des menaces entraînant le déclin de leurs populations : destruction des gîtes et des sites de reproduction, pesticides, pollution lumineuse, tourisme...

Moins documenté est le danger que représentent les éoliennes pour ces mammifères volants. Depuis longtemps, on sait que les pales des aérogénérateurs sont fatales à nombre d'oiseaux, déchiquetés ou démembrés par les hélices. Mais des études récentes montrent que les chauves-souris sont plus nombreuses encore à en être victimes. Un paradoxe, puisque ces as de la voltige s'orientent en émettant des ultrasons qui, même dans l'obscurité la plus totale, leur permettent, par écholocation - l'équivalent du sonar -, de détecter les obstacles avec une remarquable précision, surtout si ces obstacles sont en mouvement.
HÉMORRAGIE INTERNE
Dans la revue Current Biology du 26 août, des chercheurs canadiens de l'université de Calgary avancent une explication scientifique à cette hécatombe. Ils ont examiné, dans un parc éolien de la province d'Alberta, les cadavres de 188 chiroptères appartenant principalement aux espèces Lasiurus cinereus (chauve-souris cendrée) et Lasionycteris noctivagans (chauve-souris argentée). Près de la moitié d'entre eux ne présentaient pas de blessure externe mortelle. En revanche, l'autopsie réalisée sur 75 carcasses a révélé, dans 92 % des cas, une hémorragie interne, dans la cage thoracique ou la cavité abdominale.
Conclusion des auteurs : la cause principale de la mortalité des petits mammifères ailés n'est pas le heurt des pales, mais un barotraumatisme. C'est-à-dire un choc provoqué par la baisse brutale de la pression de l'air au voisinage des lames dont la vitesse dépasse, à leur extrémité, la barre des 200 km/h. Un phénomène bien connu des plongeurs qui, durant la remontée à la surface, doivent respecter des paliers afin d'éviter unaccident de surpression. Les oiseaux y seraient moins vulnérables que les chauves-souris, en raison de la plus grande rigidité de leurs parois et vaisseaux pulmonaires.
La plupart des chiroptères "soufflés" en vol par les éoliennes appartiennent à des espèces migratrices, observent les chercheurs. Le risque de raréfaction - voire d'extinction - de leurs colonies est d'autant plus grand que toutes les femelles ne mettent pas bas chaque année et qu'elles ne donnent en général naissance qu'à un seul petit. Sur leurs routes de migration, longues parfois de plusieurs milliers de kilomètres, la disparition de ces voraces prédateurs d'insectes et de parasites pourrait aussi déstabiliser les écosystèmes.

Pierre Le Hir

.
Partager cet article
Repost0
17 août 2008 7 17 /08 /août /2008 08:53

240 des 1100 espèces de chauve-souris recensées dans le monde sont menacées d’extinction. Et si aux Etats-Unis la menace ne pèse encore que sur une espèce sur deux, en Europe par conte le danger est imminent. Toutes les espèces de chauve-souris sont en danger y compris les 33 espèces répertoriées en France. Pour protéger ce mammifère mythique, un abri a été aménagé à Flassans-sur-Issole.

Depuis plusieurs mois, le Conservatoire d’Etudes des Ecosystèmes de Provence (CEEP) avec le concours de l’Association du Patrimoine Rural (La Croix-Valmer) a procédé à l’aménagement d’un clapier à lapins près du lac Redon. Les travaux étant terminés, l’abri est maintenant fin prêt à recevoir les chauves-souris qui, depuis la nuit des temps, alimentaient les récits fantastiques qui les ont conduits à être considérés comme le symbole de superstition auprès du genre humain.

Les mammifères, parce qu’ils le sont, peuvent bien profiter de l’obscurité totale et d’une température ambiante pour dormir le jour. Le seul obstacle serait les visites importunes des curieux comme l’a souligné Hélène Camoin, technicienne au CEEP. En fait, ces derniers doivent attendre la nuit tombante pour les observer, notamment quand ils partent à la chasse aux insectes dont ils se nourrissent.

Enfin, tous ceux qui désirent faire plus ample connaissance avec cette étrange créature sont invités à participer à la nuit européenne de la chauve-souris qui aura lieu les samedi 30 et dimanche 31 août 2008, à Correns.

Source

Partager cet article
Repost0
25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 14:34

undefined


ORIENTATION.

La boussole des chauves-souris
NOUVELOBS.COM | 03.03.2008 | 14:05.

Les chauves-souris, comme les oiseaux migrateurs, utilisent le champ magnétique terrestre pour se déplacer. D'après les études menées par des scientifiques, elles utilisent une substance magnétique (appelée magnétite) comme «boussole interne» pour s'orienter.

La chauve-souris Epomorphorus minimus d'Ethiopie, membre des Megachiroptères.
[Image courtesy of Paul Bates]. Ce n'est que très récemment (en 2006) que les chercheurs ont découvert que les chauves-souris avaient la capacité de se servir du champ magnétique terrestre pour se déplacer mais jusqu'à présent ils ignoraient encore le mécanisme sous-jacent à l'origine de cette faculté. Une grande variété d'espèces semble disposer d'un sens magnétique : oiseaux, insectes, homards, salamandres, tortues, poissons, mammifères et bactéries. Chez certains, surtout les oiseaux migrateurs, ce sens utilise un système dépendant de la lumière tandis que d'autres semblent posséder des récepteurs sensibles au magnétisme.
Chez les chauves-souris on retrouve une substance magnétique, sous forme de microcristaux, appelée magnétite qui serait à l'origine de leurs capacités.

undefined
Dans une étude publiée dans PLoS ONE, une équipe de scientifiques de
l'université de Leeds (Royaume-Uni) 
et de l'université Princeton (États-Unis) a testé cette hypothèse en soumettant de grandes chauves-souris marron (Eptesicus fuscus) à une impulsion magnétique 5000 fois plus puissante que le champ magnétique terrestre, mais orientée dans la direction opposée. Une telle exposition a pour effet d'inverser la polarité des particules de magnétite,  si les chauves-souris s'en servent pour s'orienter elle devrait alors partir dans le mauvais sens, une fois relâchées.


                                    Pipistrelle commune


C'est effectivement ce qui s'est produit pour la moitié du groupe irradié :
elles se sont dirigées dans la direction opposée au groupe de contrôle, ce qui prouve que c'est bien la magnétite qui contrôle les déplacements des chiroptères. Mais le fait qu'une autre moitié est suivie le bon chemin signifie également que ce mécanisme n'est pas exclusif. Les chauves-souris doivent aussi se servir d'indices de navigation différents quand leur boussole déraille, lesquels ? Mystère pour le moment.

Le champ magnétique terrestre est engendré par les mouvements du noyau métallique liquide des couches profondes de la Terre. Il a connu plusieurs inversion au cours de l'histoire de notre planète.

En savoir plus sur les Chauves-souris :
http://dinosoria.com/chauve_souris.htm

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de Naturalistes Sans Frontière
  • : N.S.F, association de protection et de sensibilisation à la nature a pour but de rassembler le plus largement possible afin de travailler concrètement pour la défense des espèces et des milieux naturels.
  • Contact

Archives