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4 avril 2008 5 04 /04 /avril /2008 07:02

04/04/2008 - Nouvelle brochure "Des insectes utiles pour jardiner au naturel"
Maison du Parc
76940 Notre-Dame-de-Bliquetuit
Tel : 02.35.37.23.16
Fax : 02.35.37.39.70
Email : contact@pnr-seine-normande.com
http://www.pnr-seine-normande.com/fr/index.php

 

Un jardin, qu’il soit potager ou ornemental, est un petit écosystème, fortement influencé par l’homme mais régi par les mêmes lois de la nature que les lieux sauvages. On y
rencontre des proies, des prédateurs, des parasites et, à la base de tout, le premier maillon de la chaîne alimentaire : nos cultures !
Si certains insectes sont dits "nuisibles" pour l’homme, d’autres lui sont "utiles", voire indispensables. Parce qu’ils pollinisent les végétaux cultivés, parce qu’ils régulent les ravageurs ou parce qu’ils participent à la fertilisation et à la qualité des sols, ces insectes utiles sont appelés "auxiliaires" : ils sont une aide précieuse et gratuite pour le
jardinier qui sait les respecter.
Pourquoi dans ce cas ne pas adopter une manière plus naturelle de jardiner ?
Réapprendre à jardiner avec les insectes utiles permet de se rapprocher des équilibres naturels. Des économistes américains ont calculé qu’aux Etats-Unis, l’aide gratuite fournie à l’homme par les insectes sauvages rapporte 57 milliards de dollars alors que les dégâts causés par les insectes nuisibles ne s’élèvent qu’à 8 milliards de dollars.
Et pourtant, nombre des insectes considérés comme utiles subissent de fortes régressions dans les régions industrielles et agricoles de toute l’Europe. Le nord-ouest de la France n’est pas épargné. Il est fort probable qu’aucune technologie nouvelle ne pourra remplacer l’activité, gratuite et indispensable, de certains insectes et d’autres petits animaux s’ils venaient à disparaître. Les abeilles qui pollinisent les végétaux, les bousiers qui recyclent les déjections et les vers de terre qui assurent la qualité des sols en sont les exemples les plus frappants.
En favorisant les insectes utiles, le jardinier naturel ne fait pas seulement un geste pour la nature. Il peut sensiblement améliorer la qualité et la quantité de sa production. En hébergeant une diversité optimale de pollinisateurs, de prédateurs et de recycleurs, les cultures sont en meilleure santé et plus productives, le risque d’une pullulation deravageurs est fortement diminué.
N'hésitez pas à le télécharger dans la rubrique " nos brochures ".


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3 avril 2008 4 03 /04 /avril /2008 20:18

LE MONDE  08.04.08 
VANNES CORRESPONDANT

J
usqu'où les huîtres sauvages remonteront-elles ? Alors qu'elles n'étaient concentrées jusqu'à une période récente que dans le sud de la Loire, elles s'étendent à profusion vers le nord de la côte atlantique et même au-delà. Il y en aurait 10 000 tonnes dans le golfe du Morbihan et 15 000 tonnes en rade de Brest, selon les estimations réalisées par le programme Progig dirigé par l'Institut universitaire européen de la mer (IUEM).



Ces huîtres se reproduisent à partir des parcs où l'on a commencé à introduire, au début des années 1970, la Crassostrea gigas, une huître creuse importée du Japon pour remplacer l'huître plate et l'huître portugaise, touchées par une maladie mortelle qui menaçait l'avenir de la profession. Cette nouvelle espèce est maintenant cultivée sur l'ensemble du littoral. Mais alors qu'elle ne pouvait se reproduire qu'au sud de la Loire, elle dissémine à présent ses oeufs en Bretagne.

Conséquence du réchauffement climatique, les huîtres sauvages remontent vers le nord de la côte atlantique. 


 L'explication est d'origine climatique. La Crassostrea gigas a besoin d'une eau de 18 oC à 20 oC pour pondre. Son implantation en milieu naturel avait été notée en rade de Brest après la canicule de 1976. Mais depuis le début des années 1990, on assiste à une invasion qui correspond à un réchauffement des eaux de surface en Bretagne, évalué à 1 oC en moyenne entre 1990 et 2003. Les fonds d'estuaire et de ria sont particulièrement propices à l'émission des gamètes et à la survie des larves.


"Ce phénomène n'avait pas été observé sous forme scientifique", précise Christian Hily, du CNRS, responsable du programme Progig. Il apparaît que les huîtres sauvages forment des cavités et hébergent plus d'espèces que les rochers à nu. Elles n'ont pas d'incidence sur le goémon. En revanche, "elles banalisent les habitats à une échelle régionale et contribuent à l'envasement par leurs rejets", souligne M. Hily.

 OPÉRATIONS DE NETTOYAGE

 Autre effet : en se fixant sur les poches d'élevage dans les parcs, elles obligent les ostréiculteurs à des opérations de nettoyage régulières. "Ce n'est pas pour nous une inquiétude, mais une gêne", dit Goulven Brest, président du Comité national de conchyliculture.

Ces envahisseuses ne font pas non plus l'affaire des communes touristiques, car elles rendent dangereuses les escapades sur les rochers. Le programme Progig prévoit des actions de prévention pour enlever sans attendre des huîtres en cours d'installation sur les quais et les accès aux plages. "Mais quand c'est colonisé, on ne peut pas faire grand-chose et on ne voit pas comment ça va s'arrêter", dit M. Hily.

L'invasion fait des heureux : des autorisations ont été octroyées à des pêcheurs à pied pour exploiter cette manne encombrante. La rade de Brest est aussi devenue un centre de production de naissains, ce qui était impensable par le passé.

Gabriel Simon
Ces huîtres s'établissent à l'état de naissains sur les rochers et les vasières. Il leur faut un point de fixation et elles deviennent ensuite des supports pour les autres. Favorisées par un potentiel d'adaptation en eau douce comme en milieu océanique vif, que peu d'espèces marines possèdent, elles peuvent couvrir ainsi de grandes surfaces rocheuses, des quais ou former des récifs. Plus au nord, on en trouve également aux Pays-Bas, en Allemagne et en Irlande.
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2 avril 2008 3 02 /04 /avril /2008 19:30

communiqué de presse

jeudi 24 avril 2008

 

Projet de loi Grenelle I : OK mais on s’arrête pas là !

 

 

France Nature Environnement a été rendue destinataire de la version quasi définitive d’un projet de texte fondamental pour l’avenir du Grenelle de l’environnement. Questions réponses.

 

Q : A quoi sert ce projet de loi ?

 

FNE : Il s’agit d’un projet de loi d’orientation. Son but est de traduire dans la loi les engagements négociés lors du Grenelle de l’environnement. Ce projet de loi devrait être suivi d’au moins deux autres projets de loi plus techniques qui procèderont des travaux réalisés par les Comités opérationnels mis en place à la suite du Grenelle.

 

Q : Quel est l’enjeu ?

 

FNE : Le vote de ce projet de loi permettrait de passer une première étape. Il est important que le Parlement valide le compromis issu du Grenelle. Attention, il doit s’agir d’une première étape et il est urgent de ne pas s’y arrêter ! L’enjeu est aussi celui-ci : comment faire mieux et vite ! Pour FNE, ce projet de loi n’est pas une fin en soi mais un nouveau départ de la politique de l’environnement.

 

« Ce projet de loi ne peut pas, par nature, correspondre à l’idéal de FNE : il correspond à un compromis social possible à un moment donné de l’histoire de ce pays, constate Sébastien Genest, Président de FNE, avant de continuer : « FNE accepte et soutient ce compromis, non comme un aboutissement mais comme une première étape vers un idéal pour lequel nous continuons de nous battre sans relâche. Les associations ont combattu pendant tout le Grenelle pour que celui-ci soit une négociation : nous devons défendre le résultat de cette négociation. FNE espère que tous les acteurs du Grenelle respecteront cette règle du jeu. Il faut bien comprendre qu’aujourd’hui nous n’avons pas le temps d’attendre les lendemains qui chantent. Il faut bien comprendre aussi que nous ne pouvons pas nous arrêter à cette première étape ! »

 

Q : Ce projet de loi est-il globalement fidèle aux engagements négociés lors du Grenelle de l’environnement, en octobre 2007 ?

 

FNE : Oui. Sous réserve d’une analyse détaillée du texte définitif, ce texte est globalement fidèle aux conclusions des tables rondes. Cependant, le Grenelle n’est pas arrivé au bout de son voyage, et ce sont les deux assemblées qui vont décider de son sort dans les prochaines semaines.

 

Q : Ce projet de loi qui fixe des objectifs aura-t-il tout de même un impact pour la vie quotidienne des français(es) ?

 

FNE : Si le projet de loi devait être adopté tel quel, il apporterait déjà des changements concrets pour la vie de chacun, comme notamment :

 

-le crédit d’impôt sur le revenu pour aider les travaux et les équipements les plus performants en matière d’économie d’énergie ;

-le prêt à taux zéro pour financer des travaux d’ensemble d’amélioration de la performance thermique des logements anciens ;

-1 500 kilomètres de lignes nouvelles de métro, de tramways ou de bus d’ici 2020 ;

-l’interdiction, pour une bonne qualité de l’eau pour tous les citoyens, de l’utilisation des phosphates dans tous les produits lessiviels d’ici 2010, protection de 500 captages d’eau potable, mise aux normes du parc général de stations d’épuration pour atteindre le taux de conformité de 100 % en 2011 ;

-20 % de produits issus de l’agriculture biologique dans la restauration collective d’ici 2012 ;

-l’interdiction de l’utilisation dans les lieux publics et pour les usages domestiques des produits contenant des substances extrêmement préoccupantes pour la santé dès 2008 ;

-un débat public au plan national sur l’utilisation des nanomatériaux d’ici le 31 mars 2009 ;

-à compter de la rentrée 2009, l’intégration dans les formations initiales et continues des enseignants, des professions de santé et des professionnels de l’aménagement de l’espace d’une sensibilisation santé-environnement.

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière d’urbanisme ?

 

FNE : Le projet de loi comprend des dispositions positives relevant de bonnes intentions en matière d’urbanisme. Mais il est en même temps très faible sur des points d’importance.

 

Quelques écarts importants…

 

-pas d’objectif national chiffré de réduction de la consommation d’espace ;

-pas de nouvel outil de lutte conte l’étalement urbain (périmètre d’agglomération, politique foncière renforcée, contrôle (police) de la consommation d’espace et de l’imperméabilisation) ;

-le projet prévoit que « L’État détermine le cadre général » mais ne veille pas à la bonne application de tout ça !

-des éco-quartiers, pourquoi pas, mais en bonne connexion avec l’urbain existant et en en réalisant aussi et surtout dans les tissus urbains déjà constitués ;

-des appels à projets innovants énergétiques, architecturaux et sociaux, c’est bien, mais aussi écologiques !

 

… mais aussi des points à soutenir :

 

-l’obligation d’élaborer des Plans climat/énergie territoriaux pour les agglomérations de plus de 30 000 habitants ;

-l’obligation de prendre en compte le climat et les milieux naturels et paysages dans les documents d’urbanisme.

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière de bâtiments neufs ?

 

FNE : La transcription des engagements du Grenelle dans le domaine des bâtiments neufs et existants est incomplète.

 

Quelques écarts importants…

 

-pas de programmation de mesures fiscales et financières adaptées pour les bâtiments des générations 2012 et 2020 alors que cette incitation est cruciale pour lancer la dynamique ;

-reprise seulement partielle des engagements relatifs à la mise en place et au financement immédiat à l’aide des certificats d’économie d’énergie d’un plan ambitieux « Règles de l’art et formation » ;

 

… mais aussi des points à soutenir :

 

-la mise en place immédiate des labels BBC, BEPOS et HQEE de préfiguration des échéances 2012 et 2020.

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière de transports ?

 

FNE : Les points essentiels des tables rondes ont été repris. Mais FNE constate déjà des glissements par rapport au compromis établi avec des imprécisions sur des points critiques : par exemple, la convergence entre les objectifs mentionnés (- 20% de GES pour les transports) et les moyens mis en oeuvre n'est pas garantie et les résultats ne devraient pas être atteints.

 

Quelques écarts importants…

 

-la croissance de 25% concerne le fret non routier alors que l'objectif initial était sur le fret ferroviaire (différence importante avec une croissance significative du fret fluvial ou du cabotage maritime) ;

-les objectifs pour les autoroutes ferroviaires ne sont plus chiffrés alors qu'ils étaient chiffrés en part de marché ;

-la taxation des vols intérieurs a totalement disparu alors qu'elle était prévue (lignes en concurrence avec TGV ou taxe sur les rotations ou taxe sur kérosène).

 

… mais aussi des points à soutenir :

 

-les objectifs de réduction des GES doivent être respectés. Un point important car il est ciblé sur les transports ;

-la redevance (taxe) kilométrique ;

l'objectif de réduction des émissions des véhicules particuliers (et des véhicules utilitaires légers) ;

un financement important pour les transports collectifs.

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière de biodiversité ?

 

FNE : La rédaction du projet de loi est ici globalement conforme aux conclusions des tables rondes du Grenelle, tous les engagements d’un niveau législatif et relatifs à la biodiversité étant repris. La question du financement reste cependant posée.

 

FNE reste mobilisée et apportera une contribution forte pour la mise en oeuvre de ces orientations et notamment la trame verte et bleue comme clef de voûte des politiques de protection de la nature.

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière d’agriculture ?

 

FNE : Dans ce domaine, les grandes orientations du Grenelle ont été reprises globalement de manière satisfaisante et le développement de la recherche nécessaire pour atteindre les objectifs fixés est bien souligné.

 

Des points à soutenir…

 

-l’objectif de réduction de 50% en 10 ans de l’usage des pesticides, annoncé de manière satisfaisante, avec cependant la réserve de la mise au point de solutions alternatives ;

-l’augmentation des surfaces cultivée en agriculture biologique (6% en 2010, 15% en 2013 et 20% en 2020) et l’augmentation des débouchés (20% de l’approvisionnement de la restauration collective en bio d’ici 2012) ;

-des objectifs ambitieux pour la certification environnementale : 50% des exploitations agricoles devront être certifiées en 2012.

 

… mais aussi des interrogations qui subsistent sur :

 

- les moyens qui seront mis en oeuvre pour soutenir ces objectifs : le seul chiffre avancé est d’un montant de 75 millions d’euros annuels (dans la loi de finances) pour aider les agriculteurs bio ;

l’adhésion des collectivités territoriales qui devront assumer le surcoût du passage en « bio » ;

la réorientation des programmes de recherche : sera-t-elle réalisée à moyens constants ? des crédits supplémentaires seront-ils débloqués ?

la position de la France pour la réforme la Politique agricole commune

 

Q : Que prévoit le projet de loi pour la thématique santé-environnement ?

 

FNE : La reprise des engagements Grenelle concernant la santé et l’environnement est à géométrie variable, en fonction des thématiques. FNE attend les projets de loi suivants, qui devraient combler ces lacunes avec des mesures plus précises et fidèles aux travaux actuellement réalisés dans le cadre des chantiers de suivi du Grenelle.

 

Quelques écarts…

 

-la reprise de seulement 4 mesures du travail de concertation réalisé en matière d’air (extérieur et intérieur), alors que les engagements avaient été forts et assez généraux pour être repris dans la loi Grenelle I. FNE attend le projet de loi suivant où elle pense évident que le thème de l’air sera repris ;

-les engagements sur les nanotechnologies et les champs électromagnétiques ne sont pas intégralement repris. FNE attend la reprise de ces éléments dans les prochains projets de lois.

 

… mais aussi des points à soutenir :

 

-la validation de la réalisation d’un PNSE 2 et la reprise des divers acquis des tables rondes sur les thèmes à y inclure ;

-des mesures d’interdiction, de suppression des substances les plus préoccupantes, avec l’engagement d’une politique en faveur d’une substitution, et de porter la généralisation de Reach au-delà de l’Union européenne ;

-l’inventaire points noirs en matière de bruit avec objectif de résorption des plus préoccupants dans un délai de 7 ans ;

-les observatoires du bruit demandés par FNE ;

-une amélioration sur l’axe bruit aérien.

 

Q : Faut-il s’inquiéter du financement de ces mesures du Grenelle ?

 

FNE : Le présent texte est une loi d’orientation qui fixe des objectifs, pas une loi de finances qui fixe des financements. Cependant, des précisions quant aux conditions exactes de financement de ces mesures seraient les bienvenues !

 

FNE rappelle que ce n’est pas seulement à l’Etat c’est à dire au contribuable, de financer intégralement la politique de protection de l’environnement ; conformément au principe pollueur payeur : il faut taxer les pratiques polluantes pour financer les pratiques vertueuses et économes.

 

FNE souligne aussi qu’il ne faut pas analyser les mesures du Grenelle qu’en termes de coût mais aussi en termes d’économies ! FNE souhaite que tous les acteurs de la société s’engagent dans le financement du Grenelle et bénéficient des avantages économiques liés à la mise en œuvre des mesures du Grenelle : création d’emplois, économies d’énergies etc..

 

Q : Que prévoit le projet de loi en matière de démocratie écologique ?

 

FNE : Le texte est globalement conforme au Grenelle mais manque de pêche. FNE s’étonne que l’engagement du Président de la République de substituer la décision des 5 acteurs du Grenelle à la décision administrative, pour les projets dangereux, ne soit pas ici repris.

 

FNE rappelle enfin que la création d’une véritable démocratie écologique suppose une réforme ambitieuse de nos institutions comme le Conseil économique et social mais ne doit pas se limiter à ce dernier. Par ailleurs, comme pour les syndicats, il est indispensable de préciser rapidement des critères rigoureux de contrôle de la représentativité réelle des associations de protection de l’environnement.

 

Q : Que va faire FNE ?

 

FNE : Plutôt que de rester assis dans sa chaise à tout critiquer : convaincre, convaincre, convaincre…

 

« Les débats des prochaines semaines montreront si nos élus sont sensibles à la volonté générale qui s’est exprimée lors du Grenelle. Ce sont les parlementaires qui, par leurs votes, ont aujourd’hui le pouvoir de faire du Grenelle le point de départ d’une révolution écologique ou un enterrement de première classe. Au delà des chamailleries politiques, nous espérons qu’ils feront le bon choix pour notre avenir et celui de nos enfants », déclare Arnaud Gossement, porte parole de FNE

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1 avril 2008 2 01 /04 /avril /2008 22:46

28-03-2008

La France n’a pas seulement le 2e potentiel éolien d’Europe, sa façade maritime lui octroie également la 2e place du gisement hydrolien européen. Ainsi, par exemple, les littoraux bretons et normands présenteraient à eux seuls un potentiel de plusieurs GW (gigawatts) de puissance, exploitable à partir d’hydroliennes (1).

Comme pour l’éolien, en matière d’hydrolien, la France n’est pas très en avance, aucune hydrolienne n’est encore présente sur nos côtes. Néanmoins, politiquement les choses évoluent, un arrêté en date du 1er mars 2007 fixe dorénavant les conditions d’achat de l’électricité produite par les installations utilisant l’énergie houlomotrice, marémotrice ou hydrocinétique, à un tarif compétitif quasiment équivalent à l’éolien terrestre sur une période de 20 ans : 6,07 c€/kWh + prime comprise entre 0,5 et 2,5 c€/kWh pour les petites installations + prime comprise entre 0 et 1,68 c€/kWh en hiver selon la régularité de la production.

Image de synthèse de l'hydrolienne Sabella D03, de Hydrohelix Energies, avec ses stabilisateurs

Par ailleurs, Hydrohelix Energies a présenté hier la Sabella D03, une hydrolienne de 3 m de diamètre pour une hauteur de 5,5 m, destinée à valider le concept de simplicité et d’efficacité proposé par la société. Testé en mer, dès le mois d’avril, par une profondeur de 19 m durant 4 à 6 mois, le prototype fera l’objet d’un suivi très précis permettant de mesurer le flux de courant maritime passant par le rotor (à faible vitesse de rotation de 10 à 15 tr/mn), l’énergie électrique produite, sans oublier le comportement des poissons face à cet objet.

Forte de ces données, la société bretonne entend réussir à définir et réaliser son projet Marenergie, labellisé par le pole Mer de Bretagne en décembre 2005, mais qui faute de financement suffisant n’a pas encore pu voir le jour. Marenergie se présente sous la forme d’un pack de 1 MW de 5 hydroliennes, d’une puissance individuelle de 200 kW pour une turbine de 10 m de diamètre. Stabilisées par un lest et/ou ancrées en fonction de la nature du fond, les rotors sont activés par le flux de la marée. Cette énergie mécanique est convertie en électricité directement par une  génératrice, laquelle voit sa production être acheminée à terre par un câble sous-marin.

Alex Belvoit
Image © Hydrohelix Energies
1- Eolienne sous-marine activée par les courants marins et/ou le flux et reflux des marées.

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29 mars 2008 6 29 /03 /mars /2008 11:29

Afp - 26.03.08


Une espèce sur cinq de reptiles et d'amphibiens risque de disparaître de France métropolitaine, selon les dernières évaluations de l'Union Mondiale pour la Nature (UICN) et du Muséum d'histoire naturelle.

 7 espèces de reptiles sur 37 et 7 espèces d'amphibiens sur 34 sont actuellement menacées sur le territoire métropolitain, précisent le comité français de l'UICN et le muséum dans un communiqué.

"Ces espèces sont des indicateurs de l'état de santé de plusieurs de nos milieux naturels et sans une action efficace, ces chiffres pourraient doubler dans les années à venir", souligne le communiqué.

L'assèchement des zones humides et le comblement des mares représentent une menace pour la survie de la grenouille des champs (en danger critique) et du crapaud pélobate brun (en danger), précise l'UICN.

La pollution des milieux aquatiques a également contribué à la raréfaction des espèces dépendantes de ces habitats naturels.

L'évolution des milieux due à l'abandon du pastoralisme a entraîné une forte régression de l'habitat de la vipère d'Orsini (en danger critique), déjà victime de l'urbanisation et de la construction d'infrastructures routières et ferroviaires, tout comme la tortue d'Hermann (vulnérable en France et en danger dans le Var).

Enfin, la compétition avec des espèces exotiques introduites, telles que la tortue de Floride ou la grenouille taureau, représente une menace pour des espèces autochtones comme la cistude d'Europe (une tortue d'eau douce) et les espèces de grenouilles vertes.

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25 mars 2008 2 25 /03 /mars /2008 14:34

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ORIENTATION.

La boussole des chauves-souris
NOUVELOBS.COM | 03.03.2008 | 14:05.

Les chauves-souris, comme les oiseaux migrateurs, utilisent le champ magnétique terrestre pour se déplacer. D'après les études menées par des scientifiques, elles utilisent une substance magnétique (appelée magnétite) comme «boussole interne» pour s'orienter.

La chauve-souris Epomorphorus minimus d'Ethiopie, membre des Megachiroptères.
[Image courtesy of Paul Bates]. Ce n'est que très récemment (en 2006) que les chercheurs ont découvert que les chauves-souris avaient la capacité de se servir du champ magnétique terrestre pour se déplacer mais jusqu'à présent ils ignoraient encore le mécanisme sous-jacent à l'origine de cette faculté. Une grande variété d'espèces semble disposer d'un sens magnétique : oiseaux, insectes, homards, salamandres, tortues, poissons, mammifères et bactéries. Chez certains, surtout les oiseaux migrateurs, ce sens utilise un système dépendant de la lumière tandis que d'autres semblent posséder des récepteurs sensibles au magnétisme.
Chez les chauves-souris on retrouve une substance magnétique, sous forme de microcristaux, appelée magnétite qui serait à l'origine de leurs capacités.

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Dans une étude publiée dans PLoS ONE, une équipe de scientifiques de
l'université de Leeds (Royaume-Uni) 
et de l'université Princeton (États-Unis) a testé cette hypothèse en soumettant de grandes chauves-souris marron (Eptesicus fuscus) à une impulsion magnétique 5000 fois plus puissante que le champ magnétique terrestre, mais orientée dans la direction opposée. Une telle exposition a pour effet d'inverser la polarité des particules de magnétite,  si les chauves-souris s'en servent pour s'orienter elle devrait alors partir dans le mauvais sens, une fois relâchées.


                                    Pipistrelle commune


C'est effectivement ce qui s'est produit pour la moitié du groupe irradié :
elles se sont dirigées dans la direction opposée au groupe de contrôle, ce qui prouve que c'est bien la magnétite qui contrôle les déplacements des chiroptères. Mais le fait qu'une autre moitié est suivie le bon chemin signifie également que ce mécanisme n'est pas exclusif. Les chauves-souris doivent aussi se servir d'indices de navigation différents quand leur boussole déraille, lesquels ? Mystère pour le moment.

Le champ magnétique terrestre est engendré par les mouvements du noyau métallique liquide des couches profondes de la Terre. Il a connu plusieurs inversion au cours de l'histoire de notre planète.

En savoir plus sur les Chauves-souris :
http://dinosoria.com/chauve_souris.htm

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24 mars 2008 1 24 /03 /mars /2008 21:37

 


La Voix du Nord
VILLENEUVE, 23 mars 2008

ENVIRONNEMENT
Des hirondelles appelées en renfort dans la lutte contre les moustiques
Pour préserver, voir rétablir, la biodiversité, le service du développement durable de Villeneuve-d'Ascq a procédé mercredi, avec l'aide des services techniques, à la pose de nichoirs à hirondelles au groupe scolaire Anatole-France. Les insectes ne vont pas aimer!
PAR FRANCK BAZIN

Si vous doutez de l'intérêt d'installer des nichoirs pour les hirondelles, une conversation, même brève, avec Jean-Luc Delavelle aura tôt fait de vous convaincre. Ce passionné travaille à la ferme du Héron, au service du développement durable. Et la vie des hirondelles ou des martinets n'a pas de secret pour lui: «Quand il quitte le nid, par exemple dans cette anfractuosité du mur, le jeune martinet s'envole pour ne retoucher le sol que trois ans plus tard, pour la ponte puis le nourrissage des petits!» Les hirondelles, plus rares, passent plus de temps à terre. Leur problème, outre la raréfaction des insectes due à l'utilisation de pesticides, est la disparition de leur habitat: «Les gens détruisent les nids parce qu'ils ne veulent pas de salissures sur leur maison. C'est un phénomène gênant mais bref. Juste après l'éclosion, les parents absorbent les déjections des petits. Plus tard, ils regroupent les excréments dans un petit sac qu'ils éloignent du nid. Ce n'est
qu'après, quand les petits grandissent mais ne sont toujours pas en âge de voler qu'ils se positionnent pour faire leurs besoins à l'extérieur du nid. Il est possible d'installer une planchette, une quarantaine de centimètres en dessous du gîte pour protéger la façade.» L'hirondelle est donc un oiseau charmant mais c'est peut-être un peu juste pour convaincre les habitants d'installer des nichoirs chez eux: « Pour nourrir leurs petits, les hirondelles absorbent 7000 insectes par jour.» Dont des moustiques! Là, alors que le printemps (certes un peu frisquet) pointe son nez, on a un argument plus convainquant. Favoriser le retour des hirondelles, c'est briser un cercle vicieux: comme les produits chimiques ont réduit le nombre d'insectes, le nombre de prédateurs en a aussi souffert. Ce qui permet aujourd'hui aux moustiques de revenir en force! Le service du développement durable veut non seulement offrir des lieux de vie à ces oiseaux, mais aussi faire passer un message:
«Nous avons choisi une école pour que les enfants puissent observer le phénomène.» Neuf nichoirs pour hirondelles de fenêtre ont été accrochés au premier étage des classes maternelles, neuf autres sous les chéneaux du bâtiment des primaires du groupe scolaire Anatole-France. Trois nichoirs supplémentaires, pour hirondelles rustiques, ont trouvé place sous le préau. Reste à savoir si les hirondelles vont trouver les gîtes à leur goût: «J'en ai installé un chez moi et il est toujours vide... Mais ici (juste derrière la ferme d'En-Haut), il y a une colonie d'hirondelles de fenêtre dans les environs.» Rendez-vous dans quelques jours pour savoir si, de retour d'Afrique, les migrateurs prendront possession des préfabriqués. Après, Jean-Luc Delavelle pourra penser aux chauves-souris.

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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 15:45

Actualité Quimper -undefined samedi 09 février 2008

Les jardiniers amateurs peuvent avoir de beaux jardins sans utiliserles pesticides. Le Sivalodet veut le faire savoir.


                                                                            Fiches dans les magasins, affiches et 
                                                                            autocollants viendront soutenir cette campagne.


Hier matin, a été lancée à l'hôtel de ville la charte « Jardiner au naturel, ça coule de source ». Une charte signée par onze jardineries et magasins de bricolage du bassin-versant de l'Odet, dont le Sivalodet, à l'origine de l'opération, la maison de l'agriculture biologique, et six associations déjà engagées dans la protection de la nature. C'est Mathieu Jardin, technicien au Sivalodet, qui a expliqué les nécessités de changer les habitudes des jardiniers. « La France est le premier consommateur de pesticides en Europe et 3e dans le monde. » Même si les jardiniers en consomment de 2 à 3 %, on peut faire mieux et moins. De plus, pour beaucoup de jardiniers, un jardin beau et propre est un jardin bien traité. « Mais il y a plus de mauvais produits que de mauvaises herbes et les jardiniers méconnaissent souvent les techniques simples et naturelles. »

Conclusions de Mathieu Jardin : moins on utilise les pesticides et mieux on se porte. « Et pour oublier les mauvaises et dangereuses habitudes, les jardiniers doivent avoir recours aux techniques alternatives. » Pour amener les jardiniers des vingt-six communes du Sivalodet sur les allées du progrès, le Sivalodet compte sur les vendeurs des onze magasins qui ont signé la charte « Jardiner au naturel... ». Des vendeurs qui auront reçu une formation pour préconiser les produits naturels et conseiller les jardiniers amateurs.

Des solutions existentIl existe en effet de nombreux des moyens de traitement sans pesticide comme les paillis qui empêchent la montée d'herbes indésirables et conservent l'humidité du sol.

 

Les plantes couvre-sols, choisies pour leur esthétique, qui occupent rapidement l'espace et empêchent la pousse d'herbes indésirables. Les engrais verts, réservés aux potagers et qui empêchent l'invasion du potager par des herbes indésirables (comme la moutarde, la phacélie, la vesce ou le sarrasin). Le compostage qui produit des engrais naturels. On peut aussi organiser l'accueil de petits insectes auxiliaires comme les coccinelles, les perce-oreilles, ou encore les hérissons et les mésanges.

 
Ouest-France
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15 mars 2008 6 15 /03 /mars /2008 10:59


Le Progrès - Lyon
Loire,  2 mars 2008


undefinedLa chevêche d'Athéna fait partie des dix espèces d'oiseaux, dont le statut a le plus évolué défavorablement en Rhône-Alpes ces trente dernières années Suivi annuel à Saint-Christo- en-Jarez, Fontanès, Grammond, Marcenod et Chevrières
Victime de la disparition de ses habitats, des pesticides, du changement agricole ; elle a régressé à un point qui nécessite une étude approfondie, prospection et connaissances à l'appui sur la région Rhône Alpes. 

Elle a donc été retenue dans les espèces à inclure prioritairement dans l'Observatoire du CORA (Centre Ornithologique Rhône Alpes) depuis plusieurs années, la LPO-Loire coordonnant cette action au niveau départemental.
Sept à huit départements de la région assurent un suivi annuel de la Chevêche d'Athéna. Le secteur ligérien se localise à Saint-Christo-en-Jarez, Fontanès, Grammond, Marcenod et Chevrières. L'altitude moyenne de la zone d'étude est de 700 m, altitude importante qui rend sensible cette chouette sédentaire aux froids extrêmes hivernaux. L'habitat est pour l'essentiel constitué de zone d'élevage laitier (prairie, production d'ensilage et haie bocagères) entrecoupé de boisement ; ce qui lui assure un espace de chasse encore suffisant. L'urbanisation est encore sous forme de hameau est de fermes isolée, mais la pression foncière est assez importante sur ce territoire, ce qui augure un avenir incertain.
La Chevêche est très liée à l'homme, dans le sens où elle vit dans des milieux qu'il a façonnés. Son appellation de « chouette des pommiers » ou « chouette des murs » la situe bien sur ses choix en terme de nidification.
Elle fréquente aussi les bocages avec polyculture et élevage, les prairies humides avec saules têtards, les vergers traditionnels. La présence de perchoirs d'affût est indispensable : sans eux, la undefinedchevêche ne peut pas chasser.
Sa disparition a accompagné l'intensification agricole et son cortège de pesticides, la disparition des haies et des vergers traditionnels de haute tige.
Entre 2003 et 2005, le Chevêche a divisé par 2 sa présence estivale sur le secteur d'étude, la faute probable à des hivers rigoureux et un enneigement important ne lui permettant pas de se nourrir convenablement., comme constaté sur également sur le causse Méjean, à 1 000 m d'altitude.
Une campagne de protection de son habitat est à l'étude, pour fournir ou maintenir des lieux de nidification adaptés. Et un retour à des pratiques agricoles respectueuses du vivant et de la biodiversité.

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9 mars 2008 7 09 /03 /mars /2008 09:38


http://www.notre-planete.info/actualites/lireactus.php?id=1592

07/03/2008

La biodiversité de l’Europe est menacée par l’intrusion d’espèces venues d’ailleurs telles que le rat musqué ou la berce géante, mais on en sait peu sur l’étendue du problème. Ces espèces allogènes envahissantes (IAS) peuvent perturber la flore undefinedet la faune locales, occasionner des dommages considérables à la nature et nuire gravement à l’économie. La Commission européenne a lancé le 3 mars une consultation en ligne destinée à collecter des suggestions sur les moyens les plus efficaces de réagir à ce problème à l’échelle de l’Union européenne. Les résultats de cette consultation seront utilisés pour l’élaboration d’une communication de la Commission sur un cadre communautaire relatif aux espèces allogènes envahissantes, dont l’adoption est prévue pour la fin de l’année.

«L’Europe, a déclaré le Commissaire Dimas, est déterminée à mettre un terme, d'ici à 2010, à l’appauvrissement de la biodiversité. Nous savons que les espèces envahissantes sont un des plus grands périls qui menacent la biodiversité, ce qui, souvent, n’est pas sans conséquences pour l’économie, mais nous ne disposons d’aucun système harmonisé pour lutter contre ce fléau et en évaluer les effets. Nous espérons une forte participation à la consultation publique, pour que l’Europe puisse mieux cerner le problème et concevoir, à terme, un mécanisme approprié permettant de le régler définitivement.»
La consultation lancée par la Commission

La Commission européenne s’attaque au problème en lançant une consultation en ligne qui restera ouverte du 3 mars au 5 mai 2008. Toutes les parties intéressées, y compris les particuliers, les représentants des entreprises et des consommateurs, les groupes d’intérêt, ainsi que les ONG et autres organisations, sont invitées à communiquer les informations dont elles disposent et à faire part de leurs avis. Les résultats de cette consultation seront utilisés pour l’élaboration d’une politique communautaire relative aux espèces allogènes envahissantes, dont les différents aspects seront présentés dans une communication de la Commission à la fin de l’année 2008.

Les dangers des invasions

Les écosystèmes sont dynamiques par essence et de nombreuses espèces se sont acclimatées loin de leur aire d’origine. Souvent, c’est l’intervention humaine qui préside à l’introduction de nouvelles espèces : il en va ainsi des rhododendrons d’Europe, rapportés de l’Himalaya, et de certaines cultures de base telles que la tomate, la pomme de terre ou le maïs, qui proviennent des Amériques. Or, s’il est vrai que de nombreuses espèces introduites ont fortement bénéficié aux économies locales, il en est d’autres qui compromettent l’équilibre et prolifèrent en occasionnant de graves préjudices tant à l’environnement qu’aux intérêts économiques et à ceux des personnes. L’Europe ne dispose à l’heure actuelle d’aucun cadre cohérent de lutte contre l’invasion des espèces allogènes envahissantes et il est à craindre que les mesures fragmentaires qui sont en place ne permettent pas de réduire significativement les risques que ces espèces font peser sur les écosystèmes européens. La consultation se veut un premier pas vers une démarche européenne dans la lutte contre ce fléau.

Un problème mondial

On sait qu’un important «contingent» d’espèces allogènes est déjà présent dans l’Union européenne. En Méditerranée, par exemple, une algue envahissante dénommée Caulerpa taxifolia cause des dégâts de grande ampleur. Dans quasiment toute l’Europe de l’Ouest, l’environnement et l’économie subissent de graves dommages dus à la moule zébrée (Dreissena polymorpha), qui obstrue les prises d’eau des centrales électriques et entre en compétition avec les espèces indigènes de moules. Quant au pseudorasbora (Pseudorasbora parva), d’origine asiatique, il a rapidement colonisé toute l’Europe après avoir été introduit dans des étangs en bordure du Danube, en Roumanie, dans les années soixante. En raison des parasites qu’il héberge, les conséquences se sont révélées très lourdes pour les espèces indigènes. Les mesures correctives peuvent coûter extrêmement cher. À titre d’exemple, l’Allemagne dépense chaque année quelque 44 millions € pour réparer les dommages causés aux berges et talus des cours d’eau par les rats musqués et des plantes exotiques telles que la renouée ou la berce géante.

Très souvent, les introductions accidentelles sont un effet collatéral des circuits commerciaux et de la mobilité internationale. Parmi les autres causes fréquemment constatées, on peut citer les exfiltrations d’espèces détenues dans des jardins ou dans des aquariums (cas de la plupart des plantes allogènes installées en milieu sauvage), d’animaux élevés en captivité (cas de la plupart des mammifères envahissants) ou d’espèces aquacoles. Par ailleurs, le stockage délibéré d’espèces d’eau douce allogènes par les pêcheurs à la ligne est aussi une cause répandue de fuites dans le milieu naturel. Dans l’environnement marin, les organismes aquatiques nuisibles sont souvent introduits par le biais des eaux de ballast, que les navires embarquent quelque part dans le monde et rejettent très loin de là.

Le problème de l’appauvrissement de la biodiversité

La biodiversité du monde est gravement menacée par de nombreux dangers souvent liés aux activités humaines, qui sont aggravés par les changements climatiques. On sait qu’une partie du problème tient aux espèces allogènes. La biodiversité sous-tend la circulation des biens et des services liés aux écosystèmes (denrées alimentaires, combustibles, fibres, qualité de l’air, débit et qualité de l’eau, fertilité des sols et cycle des éléments nutritifs) ; elle constitue aussi un ressort fondamental du tourisme. Toutefois, environ deux tiers des services liés aux écosystèmes dans le monde sont en déclin. Dans l’Union européenne, ce phénomène se manifeste sous la forme de l’effondrement des stocks halieutiques, de dommages étendus causés aux sols, de dégâts dévastateurs dus aux inondations et de la disparition de la vie sauvage

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